vendredi 9 avril 2010

S'endormir

Un troupeau de moutons trotte dans le ciel sous le regard bienveillant du berger le soleil. Les feuilles du peuplier, tremblantes à la brise, bruissent un doux chant dont la litanie est interrompue par un croassement; un corbeau s'envole et une tache noire court sur le tableau végétal du feuillage du printemps. Assis, les yeux fermés, mes mains nues gigotent doucement à la surface de la pelouse. Les brins d'herbes m'offrent une caresse humide d'une succession de légers piques. Tiens, il y a une herbe plus grande que les autres. Mes doigts roulent sa tige puis remontent, tout doucement, et rencontrent une couronne touffue de pétales en forme de languette. Ayant toujours les yeux fermés, ma curiosité essaye de deviner la fleur. Mon sourire se plante sur mon visage. C'est une pâquerette. L'inspiration accompagne l'étirement de mes bras et l'expiration l'allongement de mon dos sur la pelouse les bras écartés. Je me laisse envahir par un souvenir agréable: je t'aime: un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

si tu crois un jour que tu m'aimes, n'attends pas un jour pas une semaine, et cours, cours jusqu'à perdre haleine, viens me retrouver