samedi 27 novembre 2010

Jour

Hier, était un autre jour, mais au petit matin, il est encore là, comme un faux-jour. Il faudra qu'un jour ou l'autre, hier prenne un jour férié et me laisse le temps d'un jour, vivre ma folie. Sous ce jour nouveau, marqué d'une pierre blanche, j'embrasserai un demain chantant de poèmes pour les badauds du métro débarrassé de cette timidité qui est là depuis le premier jour. Pour l'instant, chaque jour suffit sa peine, ma plume dessine un plat du jour moins épicé, un article scientifique sur l'écran de mon ordinateur jetant un jour tamisé dans la pièce. Nuit et jour, je travaille dessus et j'ai espoir que ses jours soient comptés car j'ai percé à jour comment passer d'un polymorphisme dynamique à un polymorphisme statique. Je sais. Cette question est la nuit, pour vous les gens qui n'êtes pas à jour sur ce micro domaine scientifique.
Quoiqu'il en soit, il y a une dualité de mon être rêvant de deux choses qui sont le jour et la nuit : partager des vers avec autrui en plein jour et écrire un article scientifique avec uniquement le jour de mon esprit. Quand ces deux là se mettront à jour, les jours se suivront et ne se ressembleront plus.

lundi 8 novembre 2010

Novembre

Du ciel, il ne pleut plus de rayons lumineux
Seulement les dernières feuilles mortes qui s'écrasent sur le sol
Et les gouttes en rang serrées que m'empêchent de lever les yeux

Paris est devenu la ville des daltoniens
Dans cet hold-up du bouquet de couleurs par les frères
Qui terrifient le soleil un peu plus chaque jour

La noire musique de la saison vibre
Avec son accord mineur sur ma peau froide grelotante
Qui se renferme du monde sous une couche de vêtements

Dans cette mélancolie, je suis tenté
de m'enfermer seul au fond du trou loin de la vie
mais ma plume glisse tel un oiseau migrateur