dimanche 26 janvier 2014

Erré, égaré, désespéré

Erré, égaré, désespéré,
Minuit, samedi, soir d’hiver, métro 6, ligne aérienne, légèrement alcoolisé, seul, rêvé
Erré, égaré, désespéré,
Chagrin d’amour, toujours là, depuis des mois,  jamais le même, ce soir nouveau
Erré, égaré, désespéré,
Pulsion d’une rencontre folle, dans la foule d’un concert, au premier regard, un éclair dans la nuit, nos corps soudain figés, plus de temps,
Erré, égaré, désespéré,
Se rapprocher, chuchoter dans mon oreille, des mots surréels, battement d’aile d’un papillon,    
Erré, égaré, désespéré,
Se toucher juste des bouts des doigts, le monde extérieur évanoui, juste nous, tous les deux, fermer les yeux, déposer un simple baiser,
Erré, égaré, désespéré,
Ouvrir les yeux, être nu dans un lit, debout sur nos genoux, se regarder droit dans les yeux, voir nos âmes vivre, nos mains fleureter nos corps, temps infini,
Erré, égaré, désespéré,
Corps enlacés, plus rien que nous deux, odeur salé, sens éveillé, ardeur animal, mystère de l’amour, Erré, égaré, désespéré,
Aube se lever, s’endormir  bras dans les bras,
Erré, égaré, désespéré,
Toi, que j’ai toujours cherchée, toi, que j’ai toujours désirée, toi, que j’ai toujours rêvée.

vendredi 24 janvier 2014

Vendredi 24 Janvier 2014

J'ai la sensation d'être l'étranger d'Albert Camus. Tout est fade sous le ciel gris de Palaiseau. Les évidences, les certitudes, les réalités du passé se sont enfuis laissant un vide émotionnel, un cœur froid et distant qui ne bat plus pour rien. Dualité de la trop grande souffrance, qui un temps m'a connecté si intensément au monde, qui maintenant me laisse seul. Mes projets reliés au travail, qui m'ont demandé tant de sacrifices, ont perdu leur consistance et me semblent futiles. A quoi bon !
Nous sommes tous complètement immergés dans le rôle d'acteur de l'expérience de notre propre vie. Mais là, j'ai l'impression d'être au cinéma en train de regarder le film de ma vie. Et je la trouve futile comme toutes les autres vies humaines. Cela doit être çà le nihilisme, sentiment diamétralement opposé de ma nature. J'ai envie qu'elle revienne ma nature...

lundi 20 janvier 2014

Facekiller, chapitre 1, le coeur

Les événements font que j'ai le temps et l'énergie d'avancer mon roman. J'ai fini le premier chapitre. Il n'est plus téléchargeable car j'ai trouvé une super correctrice. 

dimanche 19 janvier 2014

Maladie du cœur yang-ying

Là. Toujours là. Sur cette foutu terre. Pas le choix. Accepter d'être. Nature cruelle. Né avec une maladie incurable. Unique. En avoir parlé à personne. En parler. Au mieux. Ridicule. Au pire. Enfermé chez les dingos. Un mal pour un bien. Première fois. Ici sur ce blog. Témoigne anonyme. Sans peur de la honte. Malade. Etre malade. Jusqu'à là le seul cas. Mais un jour. Peut-être pandémie. Virus mortel de l'humanité. Médecins trouver l'origine. Moi. A travers ces lignes. Etre atteint de la maladie du cœur yang-ying.  Mon être. Trentenaire. Passionné. Education catho. Bon salaire. Drôle. Apprécié par tous. Copain de rêve. Donc tout parfait. Non. Détesté toujours ma petite copine. N'importe laquelle. La trouver lamentable. Toujours pleins de défauts. Cœur de pierre. Envie de la baffer. Pourtant ailleurs pas envie de faire du mal à une mouche. Pas homo du tout. La vue d'une belle paire de seins. Bander. Au taquet sexuel avec ma copine. Insatiable à la découverte du corps. Délicieuse intimité. Bien qu'entre ses cuisses. Une fois sortie du lit. Ambiance pesante. Lourd. Irrespirable. Même. Intéressante. Aimante. Jolie. Joyeuse. Gentille. Sensible. Féminine. Joueuse. Intelligente. Toujours pareil. La détester. Pourtant essayé toutes les possibilités. Pas non plus un gros macho. Avoir des amies chères. Les appeler. Les voir. Les écouter. Les respecter. Les apprécier. Mais si quéquette. Brutalement du tout au rien. Du respect au mépris. Rien n'y faire. Etre volage alors. Des plans culs réguliers sans lendemain. Fait plus jeune. Épanoui.  Pourquoi se poser. Catho. Fonder une famille. Voix du péché du sexe pour le sexe. Regard du milieu familial. Poids trop lourd à porter. Un jour. Résigner à rester avec une fille détestée. Tout le temps. Sauf au lit. Devoir jouer la comédie de l'amour. Bon comédien au début. Sortir les sentiments toujours. Rapidement. Avoir des colères. Zapper ces paroles. La dénigrer. L'ignorer. Faire des monologues. L'éviter. S'enfuir. Coucher avec d'autres filles. Lui avouer tout. Pourtant ma copine rester. Contaminer par la maladie du Yang-Ying. Plus connard, plus amoureuse. Aveugle de l'amour. Tout pour me garder. Ramper. Me rejoindre au bout du monde. Se perdre. Penser uniquement à mon plaisir. S'épuiser. Seule vouloir vacances appartement acte civil. Qu'importe les blessures. Son cœur battre. Ce manège pendant des années. Puis du jour au lendemain. Un événement de rien du tout. Etranger à la situation. La voir. Rire aux éclats. Ou éclairer par un couché de soleil. Ou danser au rythme de la musique. Moment magique. Hors du temps. Hors du monde. Vision élargie. Tsunami du cœur. Battre soudain. Ne plus être le même. Loup devenu agneau. Tout changer en moi. Regard. Ouvrir les yeux sur sa beauté. Entier. Impatient de la retrouver après le travail. Jaloux. Stresser quand rentrer tard après moi. Simple. La contempler dans des moments de la vie quotidienne. Plaisir. Vouloir partager son bonheur. Infini. Vivre toute ma vie avec elle. Premiers mois extraordinaires. Mais. Maladie du Yang-Ying. Jamais raccord. Elle. S'éloigner en quelques mois. Son regard distant. Vouloir me changer. Moins en moins de sexe. Plus d'envie. Annuler les projets. Trouver des excuses. Sortir sans moi. Nerveuse. Lunatique. Me crier dessus. De mon côté. Pleurer chaque matin. Ne pas y croire. Espérer seulement passager. De pire en pire chaque jour. Inexorable. Fatalité. Moi l'aimer. Elle juste tendresse. Plus de choix. Se séparer. Détruit tous les deux. Différemment. Moi. Chagrin d'amour inconsolable. Elle. Soumission passé. Blessures impossibles à cicatriser. Perte de confiance. Insouciance envolée. Sourire évanoui. Cœur de cristal. Rester seul toute sa vie. Détester les hommes. Ne jamais avoir d'enfant. Irréversible. Voilà pourquoi. Maladie. Devenir pandémie. Fin de l'humanité.     

lundi 6 janvier 2014

Sur une patte d'hirondelle

Lui envoyer juste une lettre
   Écrite d'un seul coup, éclair dans la nuit
   Réveillé dans la nuit blanche, sang de café
   Déchirée cent fois, nuage de confettis 
   Ravagé au petit matin, pilier de bar PMU  
Avec des mots évoquant
   Le souvenir plus rouge qu'une cerise entre des lèvres
   Le désespoir plus noir que l'aile du corbeau
   Le rêve plus orangé que l'impression du soleil levant
   Le rendez-vous plus blanc qu'un flocon de neige 
Où le style sera
   L'alexandrin avec entrain du poète 
   Les mots enflammés de Roméo     
   Les cris décousus de l'ivrogne
   La petite voix du Petit Prince
Et à sa lecture, tu seras
   La chatte indifférente dormant sur le perron
   La chienne bouleversée ayant perdu son os
   La léoparde maussade dans la cage du zoo  
   La papillonne frivole voltigeant dans la prairie


De tous les lettres envoyés sur les pattes d'hirondelles, ces textes sur ce blog, mon amour perdu n’a jamais répondus...