samedi 29 août 2009

Singerie

Tu grimaces. Ah, oui! J'oubliais que tu es un singe. Tout de même, il y a forcément une raison. La fatigue ruisselle sur ton pelage. Que caches-tu derrière ce masque? Je vois que tu tentes d'apprendre à faire du feu. Debout comme les hommes, tu as envie d'être mais, à passer ton temps avachi par terre avec tes silex, tu t'es vouté. Non, ne réponds rien! Ton haleine empeste l'alcool de la veille. Le fameux friday nigh où ta condition de singe te rattrape. La puce est que tu descends bien bas à chaque fois. C'est étrange la dualité de ton être. Tantôt, ton esprit rempli de lumière s'élève haut dans le ciel. Tantôt, ton corps désarticulé par l'ivresse a du mal à trouver son lit. Zut, je ne peux pas en savoir plus sur toi. Je dois partir. Un conseil: arrête tes singeries. Lesquels? A toi de savoir...

Vive Liane

Ah, si! Ah, rien! Assyrien.

Ah! La jungle de la vie qui a entravé avec une liane tes pas.
Si, cette note de friday night avec qui tu danses la salsa.
Adi! Dis moi oui! Dans ses bras, tu oublies et tu te sens bien.
Rien, non décidément, non! Avec ta vive énergie, tu iras loin.

Ah, si! Ah, rien! Assyrien.

Je te donne ce petit rien car l'amitié n'est pas rien.

vendredi 14 août 2009

Il n'y a pas rien.

Ma vie s'inscrit dans un espace spatio-temporel. Je suis où : ici, quand : maintenant. La mesure de son étendue temporelle est infime en comparaison à l'échelle de l'univers mais elle n'est pas nulle. Mon existence en tant que telle est insignifiante mais elle est la preuve de l'existence de cet « espace spatio-temporel » ou du moins qu'il n'y a pas rien. Un vertige m'a saisit au moment de cette pensée: le plus vraisemblable est qu'il n'y ait rien. Rien du tout. Pas d'espace. Pas de temps. Juste rien. Soudain, le vent frais a caressé mon visage. J'ai eu une brusque envie d'être nu, sentir sa caresse sur tout mon corps à en hérisser tous mes poils. Il n'y a pas rien

jeudi 13 août 2009

La recherche

Ma bougie éclaire d'un pale halo un infime espace de ces ténèbres. Cette lumière me permet uniquement de lire les parchemins dont l'écriture n'est pas trop obscures. Ce petit bout de connaissance nourrit mon humanité et m'ensevelit aussi dans l'ignorance. Il y a et il y a eu des femmes et des hommes dotés de brillantes lumières leurs permettant de voir ce qui m'est caché. Moi aussi, j'ai envie de voir plus loin et, peut-être, découvrir quelque chose de nouveau.

Un ami qui s'est échoué

De ma main maladroite, j'ai essayé en vain
De défaire ton âme filé au nœud gordien.
Avec témérité, je me suis immiscé
Dans le sombre caveau de ton triste passé.

Dans ce labyrinthe, avec la foi, j'ai cru
Qu'ensemble, on pourrait s'enfuir de tes démons.
Par moments, tu semblais ne plus être perdu.
Mais l'horrible revenait en tuant mes illusions.

En retour, j'attendais rien. Douce était ma vie.
Il y a eu ce jour où un rocher m'a embouti.
Sur mes plaies ouvertes, tu y as jeté du sel.
Chaqu'un porte sa croix! J'aperçois ton ciel.

Au loin, une corde serpente ta voute saphir
Fuir? Non! Il y a un noeud coulant pour en finir
Tes spasmes érigeront ton fier membre viril
La danse des pendus cisaillera ton fil.

dimanche 9 août 2009

Un baiser d'ange

Souffle sur le nuage et penche-toi sur son duvet.
Tu y verras ici bas, une ville fourmillant de gens.
Écoute leurs pensées. Parmi ce tout, il y en aura une
dont le cœur sera triste de te savoir ici haut.

Dis-lui juste un en revoir. Une larme perlera
et vous ne serez plus qu'un. Envoie-lui un baiser
d'ange sur un papillon. Son visage s'apaisera
quand son vol se posera sur son blanc bras nu.