mardi 26 novembre 2013

Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je mets mes terribles colères »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je mets mon asymétrie de sentiment »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je mets mes attentes déçues »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je mets ma jalousie dévoreuse »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité: « Je mets mes orgasmes refoulés »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je mets ma peur de m'enfermer »

Promenons-nous dans l'amour,
Tant que la vérité n'y est pas.
Si la vérité y était
Elle nous mangerait,
Mais comme elle y est pas,
Elle nous mangera pas.
Vérité, y es-tu ? Que fais-tu ? M'entends-tu ?

La vérité : « Je prends mon fusil ! J'arrive ! Me voilà ! »

Sauvons nous !

lundi 25 novembre 2013

Le soleil et la lune

Oh mon soleil, dans la nuit noire
Je n'ose briller en trouillard
De ta lumière tu m’éclaires
Reflétée en halo peu similaire

La terre tourne et tourne encore
Sans que l'on soit jamais raccord
Chaque matin, tu viens me chercher
Je m'enfuis, je vais me coucher

Toujours seul quelque soit la saison
Tes yeux brillent, chauffent la neige
Et m'appellent dans ton manège
Et moi je suis loin dans l'horizon

Mais ce matin, je ne tourne pas rond
Je triche et fais une ellipse
Enfin ma moitié nous nous voyons
Enfin non de peur tu t’éclipses

vendredi 22 novembre 2013

Silence

Silence après l'étonnement
Silence de l'écran
Silence d'ignorer
Silence avant le début
Silence du désespoir
Silence de la lettre blanche
Silence de la peur
Silence de la mort
Silence du désir


J'écris ces mots en silence

lundi 18 novembre 2013

Chenille et papillonne

Il était une fois une petite chenille laborieuse qui habitait sur l'immense arbre du savoir. Sa vie n'était pas facile. Pour atteindre les quelques feuilles à grignoter, elle devait ramper sur les longues et longues branches aux multiples ramifications. On aurait pu croire qu'elle rêvait de se métamorphoser en papillon afin de s'évader de ce pénible travail. Mais non, chenille était très heureuse. Même si elle n'avait pas une minute de repos, ses longues marches permettaient à son esprit de s'envoler dans des contrées lointaines où l'imaginaire inventait des mondes extraordinaires. Un jour, une papillonne excentrique passa par là et tomba sous le charme de cette bien curieuse chenille. Afin de séduire chenille, papillonne virevolta en de fabuleuses danses où le ciel même fut ébloui par ce fabuleux spectacle. Croyez-vous que chenille leva les yeux ? Non, chenille continuait son chemin perdue dans ses pensées. Déboussolée d'être ignorée, papillonne ne lâcha pas pour autant les pattes de chenille et marcha à ses côtés comme si de rien n'était. Pff, mais ce n'est pas facile de marcher avec des ailes qui traînent. Afin de ne pas tomber mort de fatigue, papillonne alterna la marche à pied et le vol lui permettant de reposer les pieds. Branche après branche, papillonne apprivoisa chenille et, après quelques lunes, leur deux cœurs devinrent inséparables. De mémoire de fourmis, c'était la première fois que l'on voyait un couple entre une chenille et une papillonne. Ce curieux ménage décida de se construire un nid douillet : chenille passa des nuits à tisser un cocon de soie tandis que papillonne chercha des brindilles dans les prairies environnantes. Ils vécurent très heureux. Chenille continuait la journée à grignoter des feuilles, papillonne à butiner les fleurs en dansant avec ses amies et le soir ils s'endormaient l'un contre l'autre dans leur nid de soie. Cependant une petite idée était dans la tête de papillonne depuis le début de leur rencontre : leur amour serait vraiment parfait si chenille se métamorphoserait en papillon. Papillonne s'attela alors à faire germer cette idée dans la tête de chenille en lui montrant combien la vie de papillon est belle. Elle vola au-dessus des champs de blés avec chenille sur le dos, chanta les bouquets de couleurs des ailes, partagea le nectar des fleurs. Croyez-vous que chenille voulut être un papillon ? Et bien non, chenille aimait être une chenille. Ses papilles se régalaient du goût amères des feuilles variant au gré des saisons, ses milliers de petites pattes jubilaient d'impatience le matin de marcher sur l'écorce des arbres, son imaginaire explorait la géométrie extraordinaire des branches en arborescence. Oui, mais voilà, son petit cœur battait au rythme de papillonne et de ses rêves. Et, un matin, Papillonne retrouva chenille immobile ; accrochée à une branche avec un fil de soie. Chenille n'était plus, chrysalide il était, et papillon il sera. A cette promesse d'avenir, le cœur de papillonne bondit de joie et elle se mit à tout préparer pour que le jour de son premier envol tout soit parfait. Il faudrait un nouveau nid ; l'ancien caché dans l'arbre du savoir était parfait pour un couple de chenilles mais les papillons habitent sur des petits arbustes ouverts sur des prairies fleuries. Il faudrait un nouvel emploi du temps ; l'ancien rythmé à la recherche de la nourriture était parfait pour un couple de chenilles mais les papillons papillonnent dans des belles parades nuptiales à s'envoler en chœur puis atterrir côte à côte inlassablement. Il faudrait un nouveau régime alimentaire ; l'ancien constitué de feuilles amères était parfait pour un couple de chenille mais les papillons butinent le nectar, ce doux liquide sucré libéré par les fleurs. Dans ce futur idéal, Papillonne n'était plus avec chenille qu'elle aimait mais avec un papillon de rêve. Ce décalage entre la nature profonde de chenille et ce dont elle rêvait ne lui apparut pas très important au début. Malheureusement, petit à petit, ce décalage devint un pli, puis le pli s’agrandit en fissure et finalement la fissure devint un vide infranchissable. Cette triste réalité affecta douloureusement papillonne. Le matin du jour où la métamorphose de chenille fut terminée, elle s'envola dans une lointaine praire et laissa seul chenille qui allait émerger en papillon. Il pleuvait sur l'arbre du savoir. Chenille devenu papillon craqua sa chrysalide, fit sortir la tête, les pattes puis les ailes. Au moment de gonfler les ailes pour éblouir papillonne, le liquide sur ses yeux sécha et il pouvait enfin de nouveau voir. Son sourire de bonheur se transforma soudain en détresse. Papillonne n'était pas là en face de lui. Toute la journée, papillon la chercha partout dans les moindres recoins à parcourir des kilomètres et des kilomètres lors du premier vol de sa vie s'imaginant que papillonne avait été dévorée par un oiseau. Le soir venu, exténué, papillon se posa près de leur ancien cocon. Ses larmes ruisselaient sur les nervures de l'arbre du savoir dans le désespoir de la mort de Papillonne. Une fourmi passant par là-bas, vit sa détresse et lui dit : "Papillonne ne t'aime plus, elle est partie."  Ces quelques mots déchirèrent son cœur. Pendant tout l'hiver, papillon se traîna sur l'arbre du savoir qu'il avait tant aimé. Il n'avait plus gout à la vie. Au premier jour du printemps, comme chaque matin, il pleurait seul recroquevillé dans son cocon. Il entendit alors une voix grave remplie d'une douce sagesse protectrice provenant de l'arbre du savoir qui lui dit : "La vie est courte, surtout celle des papillons." Toute la journée, cette phrase résonna dans sa tête. Il ne comprenait pas ce que l'arbre du savoir avait voulu lui dire. Il s'endormit le soir en étant toujours perdu. Dans la nuit de cauchemars, une lumière fugace éclaira soudain son esprit : "La vie est courte, surtout celle des papillons. Tu as le monde à découvrir." Avant l'aurore, ses deux petites pattes étaient sur le bord d'une branche près à décoller, debout en face de la prairie là où le soleil allait se lever. Au premier rayon, il s'envola et on ne revit jamais dans la prairie de l'arbre du savoir.
Depuis lors, le temps a passé. Cependant une rumeur court de nids de fourmis à nids de fourmis, d'arbre en arbre. On a vu dans les quatre coins du monde un bien curieux papillon. Dans chaque endroit où il se trouve, il se pose sur le plus bel arbre de la région. Il passe alors son temps à explorer chaque une de ses branches et de ses nervures. Le soir, juste avant la nuit tombée, il se délecte de la sève sortant du tronc. Après quelques jours, au lever du soleil, il s'envole au premier rayon et l'on peut voir sur son visage un sourire plus grand que la terre entière. Ce papillon s'appelle chenille-papillon.

jeudi 14 novembre 2013

Couple

Deux plumes écrivent à l'encre indélébile un roman de couple mais une seule pose le point final.

Poet-poet

Mais que ni sais-je
Ma queue de singe
Ne claque pas méninges
A la quête de la Sainte joie

mercredi 6 novembre 2013

Désaccordé

21h30
3 ans de vie commune
Les doigts de la main les jours l'un sans l'autre
Elle est partie
Partie hier
Seul
Appartement soudain immense
Fuir dehors
Fumer une clope
Tsunami d'émotions
Cœur qui brûle
Ne pas résister
Pleurer Pleurer
Impossible d'éteindre le feu
Monde déchiré
Crise de sens
L'irréel est devenu réel
Le réel devient irréel
Perdu
Implorer le ciel
Crier dans le ciel
Pleurer sous le ciel
Pourquoi
Avoir fait
Ne pas avoir fait
Être un monstre qui dévore l'amour
Ne plus rien savoir
Pensée déraillante
Jambes flageolantes
Cœur déchirant
Vivant
Jamais était aussi vivant

dimanche 3 novembre 2013

Irréversible regard

Il est vingt-heures du soir
Les nuages cachent les étoiles d'espoirs
Demain avec ma belle j'ai rencard
Et au moment du premier regard
Je verrai soit la désolation d'un adieu
Soit la promesse d'un à deux
Mais il faudra tenir la barre
Même en cas de coup de Trafalgar
De ça six mois elle acceptait l'infini
Aujourd'hui son départ est en préavis
Bon dieu qu'ai-je fait qu'ai je dit
Qui la fasse soudain changer d'avis
Peut-être que mon malheur
Est quand enlacée sur un scooter
Elle a désiré un autre corps
Le temps d'un amour mort
Je spécule sur son amour oublié
Mais je n'en sais rien en vérité
Sur son bloc note rien que des clopinettes
Je n'ai pas trouvé la moindre miette
Il n'y a qu'une seule vérité
Ce soir dans un rêve s'aimer