mardi 3 septembre 2013

Saule pleureur

Saule saule pleureur
Ta sève de voitures coule en accordéon dans le canal du boulevard périphérique avec le temps du volant aliénant
Saule saule pleureur
La lumière de l'écran filtre entre ton feuillage la virtualité du monde où les images se figent sur les rétines des corps morts
Saule saule pleureur
Tes feuilles mortes de déchets tombent avec la pluie de crachats sur le bitume des rues aux sombres regards des gens de nulle part
Saule saule pleureur
Tes racines de la vie en société se perdent dans les rayons des supermarchés où les calculs égoïstes sont partagés par les hordes de djihadistes

Saule pleureur pleure tout son saoul car les Hommes ont fui son ombre protecteur où l'ennui s'envolait dans une douce rêverie