vendredi 26 septembre 2008

Le petit matin

Le réveil sonne emportant mes rêves. J'entends sa respiration qui m'appelle. Je me blottis contre son corps. Ses suées nocturnes embaument mon nez. C'est une odeur forte de transpiration mais qui m'est agréable. On somnole cinq minutes bras dans les bras. Elle dépose ses lèvres sur ma bouche et se lève. La pluie, dans la salle de bain, est une douce berceuse. Je m'endors. Mon visage frissonne. Des baisers papillons se posent un peu partout sur mon visage. Elle est là au-dessus de moi. Mon bras se lève et caresse son dos. Elle continue à papillonner mon visage. J'ouvre les yeux. Elle me sourit et s'en va s'habiller. De dos, elle choisit sa lingerie fine: un soutien gorge puis un string coquin, puis les s'enfile. Le reste des vêtements est en bas de l'étagère. Elle se cambre à quatre pattes pour les choisir m'offrant le plus excitant des panorama: ses fesses. Elles sont d’un blanc nacrées, rondes et fermes. Au creux des deux collines, il y à la rivière de dentelles me laissant entre apercevoir ces deux fondements. Mon désir érige une tour. Elle se redresse et finit de s’habiller rapidement. La matinée commence et ce panorama me suivra dans le roulis du RER.

jeudi 25 septembre 2008

L'abeille et la fleur

Bzzzzz, bzzzzz, je suis une abeille. Le soleil se lève. La rosée du matin a purifié ma fleur. Je vole vers elle. Je me rapproche de sa tige pour que mes ailles la frôlent. La fleur se réveille en sentant cette première caresse. Je commence des allers-retours du bas en haut de sa tige toujours en la frôlant. Elle se met à frémir. Je m'arrête à l'aisselle d'une de ses deux feuilles. Mes antennes s'immiscent et bougent dans cette commissure. Les nervures des feuilles se dressent sur tout leurs long. Le frôlement de mes antennes remonte tout doucement vers le haut de la feuille. La feuille tremble. La seconde feuille m'appelle. Mes antennes frissonnantes répondent à cet appel en déployant le même jeu. Les premiers rayons de soleil illuminent la fleur. Le bourgeon éclot laissant les pétales se déplier. Ma vue est éblouie par leur couleur blanche nacrée. Je m'envole au dessus de la fleur pour en contempler la beauté. Mon coeur se met à battre la chamade. Du nectar coule dans son calice. Ne cédant pas à l'insoutenable tentation, je me pose sur ces pétales. Je tourne langoureusement autour de sa corolle. A chaque tour, je me rapproche du calice. Me voilà à une distance de fourmis du nectar, mes pattes flanchent. Je ferme les yeux en descendant ma tête vers le nectar. J'en butine délicatement de minuscules bouts. Le goût du nectar inonde ma bouche dont les saveurs m'emportent en dehors de l'espace et du temps. Au fur et à mesure, mon butinage s'accélère. Le vent souffle sur la fleur. Elle tournoie dans tous les sens. A ma dernière lampée, ma fleur s'hérisse vers le ciel expulsant son nuage de pollen. Ses pétales se referment doucement pour me former un cocon. Je m'endors heureux.