jeudi 29 juillet 2021

Plume

Ce matin mon cœur est si léger

Virevoltant dans l'instant présent

Les déchirures oubliées un instant

Mais le vent s'est arrêté de souffler    

Il s'est déposé dans les ronces

Perforé par des épines encore

Une mal d'amour si fort

Que du bonheur il renonce



mercredi 23 juillet 2014

Perception temporelle

Dans le chagrin d'amour, son image disparue devient une déesse parfaite.

Dans un éclat de rire, les contractions chantent avec le présent irrésistible.

Dans une naissance, un nouveau être se lance sur la ligne départ rempli
 d'espoir.

Dans un décès, les vivants se remémorent de ce qu'il était et de ce qu'il a fait.

Dans une nouvelle rencontre, la magie des moments se projette petit à petit dans l'avenir.

Dans un corps enchevêtré, le solitude de la vie fusionne avec un autre être dans un plaisir fugace.

Dans le RER, le roulis roule dans le travail et parfois s'égare dans un rêve poétique.

Dans un cœur qui bat...

lundi 23 juin 2014

Faiblesse

Matinée d'écriture
Mon roman
Facekiller
Commencé il y a si longtemps
Rien d'autre à faire
Que lui et moi
Tiens une toute petite pause
Qui a gagné au tennis hier
Clicker sur lequipe.fr
...
2 heures plus tard
Toujours face à l'écran
A glander
Déjà midi
Je m'insulte
Rien fait encore
Feignasse
Puis je m'ordonne
Demain
Je ne succomberai pas
Mais
Demain est toujours demain
...
La vie n'est plus noire
Enfouissant
Ma force de volonté
Faut-il crier au ciel
Pour avoir la folie
De passer des heures
Seul
Perdant conscience
Du temps
Avec rien d'autre
Qu'une concentration
Extrème
Comme un chien battu
Qui poussé
Par l'élan de vie
Mords
La folie de son être
Souffrance
Souffle de vie

jeudi 12 juin 2014

Point

Juste un point sur la ligne infinie du temps
Devant la flèche de l'avenir cette grande inconnue
Derrière le passé une sommation donnant l'être

En mouvement sur un segment de droite
Qui naît de l'amour de corps enlacés
Fusion aléatoire de deux êtres
Qui meurt dans le néant
Où il ne reste rien si ce n'est
Une flamme transmise

vendredi 30 mai 2014

Lutter pour vivre

Epilogue d’une rupture

Pré-rupture : j’ai subi et accepté passivement que ma compagne vide progressivement le sens de notre couple avec l’espoir du retour de ses sentiments.
Rupture : ma compagne n’ayant plus de sentiment amoureux m’a quitté sachant qu’à l’inverse je l’aimais.
Post-rupture : j’ai subi le traumatisme du chagrin d’amour mais en tentant activement de la reconquérir (lui écrire des poèmes, des lettres,…). Elle n’est pas revenue.
Maintenant : j’ai de nouveau gout à la vie en étant dans le présent et avec quelques projets qui sont en train de naître. De plus, je ressens un changement de valeurs en accordant par exemple bien plus d’importance à l’harmonie entre mon corps et mon esprit (exercices quotidien de sophrologie) et aux relations affectives (écoute, réciprocité, apprécier pleinement de recevoir, plaisir de donner).

Analyse courte et générale de ce cas particulier
Face à une oppression/agression affective (rupture, décès, violence conjugale symbolique, violence conjugale physique) ou sociale (harcèlement au travail, temps de transport, stress), on peut distinguer deux attitudes : l’une active et l’autre passive. Cette attitude est la réponse à cette question : ai-je agi contre cette oppression/agression pendant ou après ?
Concernant l’attitude passive, il est vrai que :
1. si l’intensité de l’oppression est faible par exemple deux heures de temps de transport par jour,
2. si l’oppression n’est pas multiple par exemple deux heures de transports + cadence de travail infernal + chef qui vous dévalorise+ tabagisme passif du à votre conjoint
3. si la vie par ailleurs est riche par exemple des amis proches, un couple soudé, des enfants, un travail épanouissant,
alors il est possible de faire preuve d’abnégation car l’impact de l’oppression est mineur. Cependant, si l’une des conditions précédentes n’est pas satisfaite, alors il y a de fortes chances que l’impact soit majeur. En adoptant une attitude passive, la personne subira la situation avec des conséquences psychologiques : perte de confiance en soi, dépression, burn-out.
En revanche, être actif amoindrit les conséquences psychologiques négatives et peut même être à l’origine de « croissance post-traumatique » qui sont des « effets avantageux » tel un changement de valeurs ou de philosophie de vie. Quel que soit le résultat défaite ou victoire,  lutter face à l’oppression  permet de se mettre en mouvement, de ne pas être juste un pion sur l’échiquier. Elle permet de garder le sentiment de pouvoir contrôler les situations stressantes à l’avenir.
Comme ouverture, je finis avec une paraphrase d’une citation du résistant et général de Gaule « La vie a perdu une bataille mais la vie n’a pas perdu la guerre ».

mercredi 30 avril 2014

Pensées

Accepter la singularité de sa condition humaine, avec ses faiblesses, et se faisant accepter celle de l'autre.

Oublier un amour passé, c'est en effacer le sens en y gardant juste des souvenirs.

Se réjouir des petits événements de la vie donnant l'espoir et la possibilité des grands.


Réflexion sur la première pensée en étant mon propre objet d'étude

Ma nature est d'être curieux avec une pensée ouverte, critique et réflexive. Dans ma bibliothèque, des livres "autorisés" Marx, Claude Levis Strauss, Michéa, Clouscard... et "extrémiste", Alain de Benoist, Soral, Finkielkraut... Que partage ces auteurs ? Etre une pensée libre à contre courant. Quand je lis ces livres, le monde se dévoile sous un point de vue inédit. Sans le talent de ces auteurs, je pense appartenir à cette famille restreinte des "électrons libres" (voir les textes de ce blog) . Cette singularité s'impose à moi et me pousse à toujours observer, analyser, synthétiser les nombreux sujets que m'offre le monde extérieur : la politique extérieur (par exemple la conflit syrien, libyen, mon prochain texte...) ou intérieur (par exemple le libéralisme comme seul horizon de la politique), etc.  Je ne sais pas si mes interprétations sont pertinentes. En revanche, j'ai une certitude c'est que  la complexité inhérente à ces sujets et le manque d'informations, font que de nombreuses interprétations différentes peuvent être valables. Et ce qui me désole, c'est que les médias ou mon entourage, interprète généralement dogmatiquement et identiquement la plupart des sujets, une "pensée unique" sans diversité.
Mon mal-être est contre cette uniformité avec l'envie de faire sortir les personnes avec qui j'interagis de la caverne de Platon. Cependant la majeur partie des gens préfèrent vivre leur vie dans leur échelle locale (famille, week-end, travail, sports, sorties, etc) en ne se posant pas plus de questions que cela sur le monde extérieur. Mon ex-conjointe faisant partie de ces personnes ou du moins n'était pas à 200 % sur ces sujets, comme moi. Du coup, il m'arrivait d'être colère contre elle en appliquant une violence symbolique (dénigrement, exaspération...) car je ne comprenais pas pourquoi elle ne s'intéressait pas plus à ces sujets.
Aujourd'hui, je pris conscience de ma singularité avec ses faiblesses : un pessimiste sur la nature humaine, ne pas vivre simplement le temps présent, une mauvais écoute de l'autre sur ces tracas quotidiens, etc. J'accepte ma nature mais ne souhaitepas l'imposer à l'autre. C'est mon jardin secret. Ai-je raison d’être ainsi ? Je n'en sais rien. Mais je pense que ma future conjointe avec sa singularité sera complémentaire par rapport à la mienne.

samedi 26 avril 2014

Une seule vie

Expulser.
Crier au ciel.
Pleurer à la terre.
Ecrire son antre.
Parler à la rue.

Courage.
Avec soi-même.
Avec les autres.
Avec l’en-dedans.
Avec l’au-dessus.

Non.
Ne plus subir.
Ne plus regretter.
Ne plus se blâmer
Ne plus l’idéaliser.

Etre.
En mouvement.
Dans le présent.
Dans le futur.
De nouveau.

Depuis combien de temps

Depuis combien de temps, n’ai-je pas senti la caresse chaude de la brise un soir d’été sur la plage ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas été confiant dans la vie, ici et maintenant, et demain ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas serré des bras en formant un cocon à l’abri du monde ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas lâché un peu prise en participant à une discussion banale ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas ressenti une douce envie de la journée au moment du réveil ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas eu des certitudes optimistes sur l’Homme ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas eu une sensation de plénitude dans un moment unique ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas dit dans ma tête : la vie est belle. ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas senti un sexe se refermer sur le mien après l’orgasme ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas été léger comme une feuille virevoltant dans l’instant présent ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas cuisiné un bon petit plat en sifflotant au son de la radio ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas joué à la grimace à deux en se brossant les dents face au miroir ?
Depuis combien de temps, n’ai-je pas appartenu à un ensemble qui dépassait ma propre existence ?

Depuis si longtemps…

mardi 22 avril 2014

Mosaïque mélangée

Passionné et seul
Mosaïque d'un être libre
De couleurs de formes

Avec une rencontre
Un nouveau monde
Un partage de puzzles

Crainte et désir
Du contact des pièces
Du mélange des pigments

Avoir qu’une seule vie
Alors vaincre ses peurs
Et se mettre en danger

Je la trouverai
Elle qui saura donner
Elle qui saura recevoir

Mais sur mon chemin
Que des formules inconnues
Que des lignes de codes

La rechercher ailleurs
Dans un monde numérique
Sans magie sans chaleur

Ne pas avoir le choix
Par contre je serai tricheur
En jouant avec les règles

Et me voici donc ici
A d’écrire ces lignes
A dévoiler mes tuiles

A toi qui m’offre ton image
Accoudé sur la métaphore
Du titre de ce poème

Avec le simple espoir
Que tu triches avec moi
D’un rêve possible à deux 

mardi 15 avril 2014

Un rêve

Elle. Belle. Ensoleillée. Tissu. Nacré. Transparent. Brise. Ondulé. Bras. Dénudé. Rosé. Frissonner. Sourire. Gêné. Yeux. Terne. Étrange. Loin. Proche. Moi. Nier. Espoir. Oublier. Futur. Rieur. Promesse. Aimer. Vivre. Deux. Ensemble. Vouloir. Toucher. Bloqué.  Impossible. Paralysé. Horreur. Non. Non. Non. Elle. Tête. Baissée. Pleurer. Larmes. Sang. Tissu. Taches. Rouges. Se retourner. Muette. Partir. Mer.  Submerger. Pied. Genou. Fesse. Hanche. Dos. Nuque. Tête. Disparaître. A jamais. Moi. Seul. Froid. Pierre. Ramasser. Coller. Peau. Cœur. Douleur. Brûler. Jeter. Tomber. Mer. Vaguelette. Anneau. Reflet. Or.


Et il ferma les yeux et se réveilla.