mercredi 1 octobre 2008

Poisson d'eau vive

Il était une fois un poisson d'eau vive ayant déposé ses nageoires dans un court d'eau tumultueux de montagne. Pendant une saison, une petite poissonne aux belles couleurs sombres venait dormir à côté de lui sur son lit de cailloux. Petit poisson d'eau vive, aux couleurs chatoyantes, était hypnotisé par cette poissonne si étrangère à lui bullant souvent des idées noir. Ces grandes différences fit qu'un jour, le cour d'eau de leur couple se sépara en deux. Sa tristesse fut vite emporter par le courant car il savait que le mot avenir avec elle était aussi impossible que vivre sur la terre ferme.
L'hiver arriva et glaça l'eau. Ce froid réchauffa son coeur lorsqu'il prit le chemin de son jeu secret: un torrent toboggan d'eau glacé. Il atteignit la retenues d'eau en haut du toboggan dont l'eau n'était pas gelé. Il recule d'au moins de deux grosses carpes pour prendre son élan. Deux petits coups de nageoires pour se bien se placer en face du toboggan. Deux bulles de concentration. Soudain, 3 trois coups vifs lui donnent une accélération fulgurante, il fuse à travers l'eau et arrive à grande vitesse sur le rebord du bassin. Au dernier moment, il courbe sa trajectoire pour remonter en flèche vers la surface. Plouf, il bondit hors de l'eau et atterrit sur le toboggan glacé. Son corps glisse à vive allure dans la pente de glace. Il enchaîne les virages à l'aide des appuis des dorsales latérales. Yahou!!!!!!! Il arrive en bas pour le gros saut final. Il faut bien viser la bosse. Pile écaille, sur la bosse. Transformation poisson volant. Le vole suspend le temps, le moment de la sa figure préféré: une touche entre la dorsale arrière et latéral. Yepaploufffffffff, plongeon tête la première. Fou de joie, il virevolte autour de lui-même en pensant à chaque virage. Il sort la tête de l'eau pour voir la descente et là il voit une superbe poissonne de couleur pourpre, enchaînant virage sur virage, nom d'une arête. Va-t-elle faire le saut final? Mais que fait-elle? Elle se retourne et arrive à l'envers sur la bosse. La queue la première, elle s'envole en l'air puis se cambre pour se remettre tête la première pour le plongeon. Plouf. L'excitation lui faisant oublier sa timidité, il se précipite à sa rencontre et l'alpague pour la félicité.

Cette rencontre fut extraordinaire. Toutes ses écailles avaient vibrées au premier frôlement de poissonne friponne. Un amour pétillant commença. Après deux cycles de saison de bonheur, il alla voir le vénérable poisson-chat géant du nom de Namazu pour marquer sur un coquillage leur lien mutuel appelé PACS (Poisson Accord à Clownage dans les Siphons). Ne se quittant pas d'une nageoire, ils commencèrent à chercher un petit courant pour y déposer les futurs oeufs. Pour préparer cet éden, poisson d'eau vive se mit en tête de construire un barrage pour éviter les remous. Ce travail était possible pour une colonie de crabe qui avec leurs large pinces pouvaient porter des gros cailloux. Lui, petit poisson portait petit pierre après petit pierre avec sa minuscule bouche. Ce besogneux travail fit qu'il en oublia sa poissonne friponne. Muet comme une carpe, poissonne ne lui envoya pas des bulles pour lui exprimer sa solitude. Au fils des jours de pluies, de soleil, de neige, de vent, la tendresse de poissonne friponne s'écailla. Un jour où les feuilles brunes d'automne tombaient à la surface de l'eau, elle partit. Se retrouvant seul sous la noirceur des feuilles, une langueur monotone remplit ses trachées. Il sombra à pic.

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