mercredi 29 octobre 2008

Alice, au pays du chocolat

Il était une fois une gentille fille qui se trouvait en face d'un succulent gâteau au chocolat. Son ventre criait de le dévorer mais une petite voix lui disait qu'il était empoisonné. L'appétit de son ventre était le centre de son petit monde. Elle l'écouta donc et en mangea une bouchée. Elle attendit un battement de cil. Apparemment, sa petit voix s'était trompée car rien ne se passa. En un éclair, elle engloutit tout le gâteau et s'en mit partout. Elle se lécha les babines pour ne pas en laisser une miette. Rassasiée, elle s'allongea et s'endormit.
Tic-tac, un nuage passe.
Hummmmmm, elle s'étire de tout son corps, les yeux encore à demi-clos. Les images se forment petit à petit au fond de sa rétine. Mais où est-elle? Des tuyaux partout avec de la fumée qui s'en échappe, un chaudron immense où les tuyaux y déversent du chocolat, des lutins transportant du sucre, de la farine, du cacao, du beurre et un lutin avec grand chapeau pointu, donnant des ordres à tour de bras:
-Plus vite, il manque du sucre
-Toi, à droite
-Pas le cacao du Brésil, imbécile, mais celui du Kenya!!!
-Et toi, que fais-tu allongée en plein milieu du chemin à ne rien faire?
-Qui, moi? réponds la petite fille.
-Oui, toi, on t'attend au fourneau.
-Quoi?
-Si tu ne veux rien faire alors!
Le lutin au gand chapeau prend son sifflet et Puiiiii. Soudain, une paluche l'attrape par le col et la soulève à 6 pieds au dessus terre.
-Eh, gros plein de soupe, repose moi!
Pour unique réponse, elle entend un grognement. Rumm. Elle est ballottée au rythme des pas du géant. Elle traverse l'immense hall jusqu'à une porte. Avec sa grosse paluche, il ouvre la porte et d'un geste ballot lance la pauvre petite fille à l'intérieur de la pièce. Après trois roulades, elle se cogne la tête contre le mur. Écorchée, elle se met à sangloter. La voix roque du géant dit:
-Prends, pelle. Mets charbon dans pelle. Lance pelle dans le fourneau.
Les larmes lui collent ses cheveux au visage. N'ayant plus de résistance, elle exécute les ordres.
Voilà des heures qu'elle travaille et le géant est toujours là à la surveiller. Son corps est couvert de suie et son corps n'est que douleur. Soudain, le géant dit:
-Repos de sablier.
Il sort un sablier de sa poche et le retourne en le posant sur terre. Les petits grains de sable se mettent à tomber. Le géant s'en va. Ne pouvant plus tenir sur ses jambes, elle s'écroule le long du mur et se recroqueville assise sur un tas de charbon.

Fin de la première partie

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