dimanche 22 décembre 2013

Souvenir de colère

T'as dit à mo'copain gros cochon
T'aurais pas dû espèce de couillon
C'est pas des coups de polochons
Dans ta poire des gros gnons
Paff piff
Dans ton pif
Ouille aille
Même pas mal
Trit triiit 
Oh, non ! Le sifflet d'maîtresse
Faire l'air de rien en express
"Mais qu'est ce qui passe ?
Rien m'dame. Jouer à la chasse."   

Dans la cours d’école lors des récréations de CE2 à Tours, colère me lançait dans la mêlée de la bagarre quand mon seul et meilleur ami, dodu et fils de boucher, se faisait insultait de cochon. C’était toujours les mêmes, le chef, petit et nerveux, qui se plaçait devant le reste de sa bande en retrait. Ils venaient nous chercher des noises ; la cours étant leur territoire, ils devaient montrer qu'ils étaient les plus forts. Malgré les provocations, « alors les morveux, on joue encore aux billes. La cours des maternelles, c’est là-bas », on continuait comme si de rien n’était. Mais à la première insulte de cochon, « avec tes gros doigts, t’peux pas tirer les billes, cochon », mon ami se mettait à pleurer. Alors, une dynamite sautait en moi transformant mon courage d’hérisson en témérité de lion. Je fonçais dans le tas à envoyer des torgnoles et en recevoir aussi, sans peur ni douleur. Même pas mal ! Après oui mais, curieusement, le sentiment de fierté d’avoir défendu mon ami avec son regard de reconnaissance, diluait la souffrance des coups reçus.

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