jeudi 5 décembre 2013

Sommeil

Les nuits s’enchaînent dans un lit où une seule lampe de chevet est allumée. Quand le marchant de sable passe sans crier gare, il m'emporte dans un premier sommeil de plomb. Les conséquences de ce sommeil impromptu se révèlent en plein milieu de la nuit lors de mon réveil : le poste radio chante un air de Vivaldi, la lampe est le petit-soleil de la pièce, le calepin est ouvert sur une feuille d'un texte coupé en deux, un crayon égaré a écrit une tache sur les draps, les habits jouent le rôle de couverture, ma bouche sent le bouc, le canapé-lit est toujours en grève de lit. En décalage, j'accomplis alors le rituel du couché afin de me mettre dans les meilleurs conditions pour le second sommeil qui est difficile à trouver. A cette heure tardive, le marchant de sable a fini sa tournée. Ce sommeil est léger, irrégulier et rempli de rêves. A la première occurrence d'un rêve avec mon beau amour, je me réveille à un moment ou un autre quand ma conscience émerge un temps soit peu. La réalité est un effroyable contraste. Il m'est alors impossible de me rendormir qu'il soit six heures ou quatre heures du matin. Que faire ? la vaisselle, la lecture, prendre un bloc-note et écrire ce texte.  

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