lundi 16 décembre 2013

Courir, toujours courir

Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse la nuit, que l'on soit seul, que l'on soit pieds nues, que l'on soit en sang. Courir, toujours courir.
Croiser des corps allongés sur le bord de la route. Ne pas se retourner. Jamais. Jambes ici et regard devant.
Avoir des points de côtés. Ralentir. Voir son partenaire s'en aller. Toujours mettre un pied devant l'autre.
Ne rien savoir sur l'avant et l'après de la course. Pourtant, la faire.

Sur le cœur, le chagrin court sur une histoire qui vacille dans un amour déchiré. Des larmes tachettent de points cristallins la commissure des yeux rouges qui sont le signe du débordement de la tourmente intérieur. Au milieu, s'étend un château de cartes de promesses de futur, construire demain et vivre aujourd'hui, qui s'envole dans le vide. Une myriades de souvenirs cavalent dans la nostalgie du temps passé.        

Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse la nuit, que l'on soit seul, que l'on soit pieds nues, que l'on soit en sang. Courir, toujours courir.
Croiser des corps allongés sur le bord de la route. Ne pas se retourner. Jamais. Jambes ici et regard devant.
Avoir des points de côtés. Ralentir. Voir son partenaire s'en aller. Toujours mettre un pied devant l'autre.
Ne rien savoir sur l'avant et l'après de la course. Pourtant, la faire.

Sur les doigts, le désir court d'écrire un roman que l'esprit invente dans le monde imaginaire. Des textes courts tachettent de points d'essais avec un fond de pensées de sentiments disparates qui sont l'échauffement avant le grande course. Au milieu, siège un être hyper-sensible et dyslexique qui est une grande caisse de résonance du monde. Sublimer la souffrance est le courage de réaliser ce que l'on est vraiment. 
  
Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse la nuit, que l'on soit seul, que l'on soit pieds nues, que l'on soit en sang. Courir, toujours courir.
Croiser des corps allongés sur le bord de la route. Ne pas se retourner. Jamais. Jambes ici et regard devant.
Avoir des points de côtés. Ralentir. Voir son partenaire s'en aller. Toujours mettre un pied devant l'autre.
Ne rien savoir sur l'avant et l'après de la course. Pourtant, la faire.

Sur le bitume de Paris, la misère court sur des âmes égarées qui s'affalent en grappe au milieu de la chaussée grise. Des canettes de 86 tachettent de points colorés autour de cet îlot désordonné que la rivière de passant contourne. Au milieu, s'étend une bouche de métro au grillage serrée crachant les émanations puantes qui réchauffe les corps glacés. Une sirène de camion de pompier cavale entre les lucioles des phares des voitures.  

Qu'il vente, qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il fasse la nuit, que l'on soit seul, que l'on soit pieds nues, que l'on soit en sang. Courir, toujours courir.
Croiser des corps allongés sur le bord de la route. Ne pas se retourner. Jamais. Jambes ici et regard devant.
Avoir des points de côtés. Ralentir. Voir son partenaire s'en aller. Toujours mettre un pied devant l'autre.
Ne rien savoir sur l'avant et l'après de la course. Pourtant, la faire.

Sur la praire, le vent court sur les herbes fauves qui ondulent dans des vagues de reflets verts. Des petits coquelicots tachettent de points rouges le bord de la prairie touchant le chemin qui la traverse de tout son long, une rainure aux couleurs châtaigne dans cette océan verdoyant. Au milieu, trône un honorable noyer à la cime large et touffue, dont les branches ramifiées se balancent avec lenteur. Des petits nuages blancs cavalent vers l'horizon dans un ciel d'azur.

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