samedi 15 février 2014

Vagabondage dans Paris

Durant l'année ou j'ai vécu à canberra en australie, j'avais pris l'habitude une fois par week-end  de faire le tour du grand lac touchant ma résidence. Pendant ces quelques heures de marche, je me parlais à moi-même sur tous les sujets possibles et imaginables, de mes petits états d’âmes à refaire le monde. Dans ces monologues, mes paroles n'émettaient aucun son mais un sourd aurait été capable d'effectuer une lecture labiale, mes lèvres suivaient le mouvement de l’émission des mots et mes mains s'agitaient à prolonger l'expression de mon discours. Après ce vagabondage, le poids de la solitude était léger comme une plume : j'avais extériorisé en verbalisant le tout pleins d'émotions, de pensées, de mon for intérieur et mon activité sociale, certes avec moi-même, avait été effectuée.
La rupture avec C a provoqué un vide sociale qui me plonge dans un profond sentiment de solitude. Alors, de nouveau, je me suis mis à marcher seul de manière inconsciente, par exemple, aujourd'hui, je suis sortie de chez moi juste pour aller écrire dans un café mais une force irrésistible m'a ordonné d'aller à pied à une libraire à l'autre bout de Paris.  Toujours le désir de parler, de s'exprimer en toute liberté tant sur le fond que sur la forme pendant les longues heures de la marche. Mes émotions sont rarement la joie car les idées noires sont très présentes mais elle sortent avec des larmes sans tourner en boucle dans ma tête.
Lors de ces marches, parmi la multitude de pensées, je me dis que certaines mériteraient d'être écrites. L'écriture, du fait de son impératif de structuration et d'organisation, apporte de la consistance : de l'opinion à l'idée, de l'intuition à l'argumentation, de l'émotion au lyrisme d'un poème (comme mise en abyme, ce texte pensé le temps de la marche d'aujourd'hui). Cependant  peu finissent à l'état d'ébauche sur un de mes cahiers d'écriture, et encore plus rare à l'état achevé dans un article scientifique, sur ce blog. La plupart seront perdus à tout jamais hormis leur vibrations qui permettent à mon cœur de battre.

Aucun commentaire: