mercredi 30 juin 2010

Les sourires morts d'automne

A la sortie de la station de métro, les marcheurs écrasent les feuilles mortes des jeux de l'enfance pendant que les dernières pleurent du marronnier. Le soleil s'est couché depuis bien des lunes sur leurs habits noirs. Dans ce vide de vie, seule une triste pâleur se reflète sur les regards d'argents. Le sourire a déserté cette ville. Le chant de badauds ne court plus dans les rues parisiennes. Les regards ont glissés vers un coin en emportant les expressions. Les bonjour bonsoir ont prit la fuite face à un inconnu. Je dessinerai sur le trottoir bitumeux avec une craie le contour de feuilles. Au centre de chaque une, je marquerai ce simple mot: sourire; dans l'espoir que sa sémantique remplisse leur quotidien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Et je danserai autour de ces feuilles ; à cloche-pieds, à pieds-joints, dans la marelle du sourire que tu me dessineras.
Bonjour, bonsoir, merci, je vous en prie, je vous aime, je t'aime.