vendredi 30 mai 2014

Lutter pour vivre

Epilogue d’une rupture

Pré-rupture : j’ai subi et accepté passivement que ma compagne vide progressivement le sens de notre couple avec l’espoir du retour de ses sentiments.
Rupture : ma compagne n’ayant plus de sentiment amoureux m’a quitté sachant qu’à l’inverse je l’aimais.
Post-rupture : j’ai subi le traumatisme du chagrin d’amour mais en tentant activement de la reconquérir (lui écrire des poèmes, des lettres,…). Elle n’est pas revenue.
Maintenant : j’ai de nouveau gout à la vie en étant dans le présent et avec quelques projets qui sont en train de naître. De plus, je ressens un changement de valeurs en accordant par exemple bien plus d’importance à l’harmonie entre mon corps et mon esprit (exercices quotidien de sophrologie) et aux relations affectives (écoute, réciprocité, apprécier pleinement de recevoir, plaisir de donner).

Analyse courte et générale de ce cas particulier
Face à une oppression/agression affective (rupture, décès, violence conjugale symbolique, violence conjugale physique) ou sociale (harcèlement au travail, temps de transport, stress), on peut distinguer deux attitudes : l’une active et l’autre passive. Cette attitude est la réponse à cette question : ai-je agi contre cette oppression/agression pendant ou après ?
Concernant l’attitude passive, il est vrai que :
1. si l’intensité de l’oppression est faible par exemple deux heures de temps de transport par jour,
2. si l’oppression n’est pas multiple par exemple deux heures de transports + cadence de travail infernal + chef qui vous dévalorise+ tabagisme passif du à votre conjoint
3. si la vie par ailleurs est riche par exemple des amis proches, un couple soudé, des enfants, un travail épanouissant,
alors il est possible de faire preuve d’abnégation car l’impact de l’oppression est mineur. Cependant, si l’une des conditions précédentes n’est pas satisfaite, alors il y a de fortes chances que l’impact soit majeur. En adoptant une attitude passive, la personne subira la situation avec des conséquences psychologiques : perte de confiance en soi, dépression, burn-out.
En revanche, être actif amoindrit les conséquences psychologiques négatives et peut même être à l’origine de « croissance post-traumatique » qui sont des « effets avantageux » tel un changement de valeurs ou de philosophie de vie. Quel que soit le résultat défaite ou victoire,  lutter face à l’oppression  permet de se mettre en mouvement, de ne pas être juste un pion sur l’échiquier. Elle permet de garder le sentiment de pouvoir contrôler les situations stressantes à l’avenir.
Comme ouverture, je finis avec une paraphrase d’une citation du résistant et général de Gaule « La vie a perdu une bataille mais la vie n’a pas perdu la guerre ».

Aucun commentaire: